Pour le Directeur Technique de Lyon – La Duchère, le 8e de finale de Gambardella contre Le Havre, ce dimanche à Balmont, illustre l’excellence de la formation maison. Quasi-unique dans la région.


 

Les 8e de finale de Gambardella, contre Le Havre, dimanche à Balmont, sont pour le Directeur Sportif de Lyon – La Duchère l’occasion de revenir sur la formation du club qui récolte les fruits d’une politique ambitieuse qui porte ses fruits.

 

Pour la deuxième fois de son histoire, le club va participer, ce dimanche, aux 8e de finale de la Coupe Gambardella. En cas de succès, ce serait donc une qualification historique…

Mohamed Metoui : « Les générations se suivent et les résultats se confirment depuis quelques années. Après, nous allons rencontrer Le Havre dont le centre de formation est l’un des meilleurs de France après celui l’OL. On s’attend donc à un match difficile mais on espère vraiment passer. Ce serait exceptionnel et historique. »

 

Pour être proche de l’équipe U18, comment percevez-vous le groupe à quelques jours du match ?

MM : « Je pense que les garçons sont dans leur match. Ils savent qu’ils vont jouer un huitième de finale de Gambardella contre une grosse formation. Mais sur un match, tout est possible. Ce match peut changer leur vie. Dimanche, s’ils se qualifient pour les quarts, cela peut aller très vite pour certains. Je leur souhaite et j’espère qu’on sera à la hauteur de l’événement. Mais j’ai confiance en ce groupe à 100%. Et je veux croire en l’exploit. Ce type de match se joue parfois à rien, sur une séance de penalties, sur un but dans le temps additionnel… »

 

Derrière le parcours des U18, la quasi-totalité des équipes de jeunes du club est dans l’excellence à son échelle. Comment peut-on expliquer cette réussite actuelle ?

MM : « Je suis arrivé au club il y a une quinzaine d’années et dès les premiers jours l’objectif demandé était de remonter le niveau de l’ensemble des équipes du club et de le structurer. La feuille de route était ainsi claire. Aujourd’hui, je pense que nous récoltons les fruits de notre politique puisque la quasi-totalité de nos équipes joue au plus haut niveau, à par les U15 et les U18. Sachant que le double objectif est de faire passer nos U15 en élite A, et c’est bien parti puisqu’on est premier à mi- saison, et pour les U18, nous avons l’ambition de les faire monter en U19 nationaux. Si on y parvient, à la fin de l’année, nous serons au top de la formation à tous les étages à l’image de clubs comme l’Olympique Lyonnais ou encore l’AS Saint-Etienne. Ensuite, l’objectif sera de maintenir ce niveau formation. »

 

Justement, comment le club peut-il dans le futur parvenir à rester au top dans le domaine de la formation ?

MM : « Aujourd’hui, il faut que tout le monde se rende compte que le travail qui a été fait en quinze ans est exceptionnel. Je dis ça, parce qu’il y a des clubs qui ne l’ont pas fait en trente ou quarante ans. Et nous on a réussi notre pari, de plus dans des conditions chaotiques. Si on veut rester tout en haut et rester un gros club formateur dans les années à venir, il faut absolument que l’on développe nos infrastructures. En clair, nous avons un certain nombre d’équipes qui s’entraînent plusieurs fois par semaine, le soir tard, sur un demi-terrain ce n’est pas tenable. Et si nous désirons maintenir ce niveau de qualité, il faut que nous ayons des infrastructures dignes de ce nom. On ne pourra pas tenir sur une ficelle éternellement. »

 

Pour finir, comment imaginez-vous le devenir sportif du club ?

MM : « Aujourd’hui, nous sommes exigeants sur l’ensemble des résultats du club. Des petits, aux grands, aux féminines. La Duchère est un club historique et à présent, nous devons marquer l’histoire de ce club en lui permettant de franchir un vrai cap. La Duchère doit avoir une plus grande place à Lyon et de fait occuper la place qu’elle mérite. Les fondations sont là, maintenant, il faut les solidifier. On a évoqué les performances des joueurs mais n’oublions pas bien sûr les coaches que nous parvenons à former, à conserver et à faire évoluer.  Mais je le redis, quand on aura des vraies infrastructures, les performances s’inscriront dans le temps avec plus de certitudes. »