Membre du premier Conseil d’administration de la Duchère en 1963, il œuvre pour son club jusqu’en 1981. A 90 ans, il vient de nous quitter. Et c’est avec émotion et un immense respect que l’ensemble du club salue fraternellement l’un de ses pionniers.


 

Yvon Perez restera comme l’un des Pères fondateurs de l’AS Duchère. Membre du premier conseil d’administration en 1963, il reste au club près de 20 ans en assumant des charges administratives diverses. Sa volonté, son enthousiasme, son sens du devoir et du partage, son goût des autres resteront gravés dans nos mémoires collectives.  

 

Yvon Perez

 

Né à Oran le 11 juin 1932, Yvon Perez arrive à Lyon à l’âge de 30 ans dans le courant de l’été 1962. Et rien à cette époque ne le destine à s’imprégner du monde du football local. S’il est un joueur avéré dans sa jeunesse, de l’autre côté de la Méditerranée, cet électronicien chez Rhône-Poulenc a surtout charge d’âmes – il aura quatre enfants- dans des temps délicats. Mais celui qui est un fan inconditionnel du Real Madrid, dont il fréquentera grâce au hasard de la vie son président de l’époque Santiago Bernabéu, va croiser un certain Marcel Mars.

Ce dernier, éducateur spécialisé, souhaite fédérer le quartier de la Duchère, qui accueille depuis 1962 bon nombre de rapatriés. Mais Comment faire ? Marcel Mars, Yvon Perez et d’autres ont alors l’idée de créer un club de football ! La Duchère est née…  Et vingt ans d’amour passionné voient le jour pour Yvon Perez qui ne quittera le club qu’au début des années 80. Malgré tout, tout au long de sa vie, il continuera à se rendre à Balmont et à suivre les résultats de son club, notamment dans les fameuses éditions sportives du journal Le Progrès.

Sa passion du sport le conduira également à donner de sa personne dans le milieu de la boxe et à l’Olympique Lyonnais. A L’OL, Yvon Perez s’occupera un temps de la sécurité au stade, de la tribune de presse dans un second temps, puis des espaces réceptifs dans un dernier temps. Il raccrochera en 1998, après là encore de bons et loyaux services. « Tout au long de son existence, mon père a été animé par le sens du collectif. Il aimait rassembler et fédérer. Chez nous, c’était la maison du Bon Dieu », confie aujourd’hui son fils Yvon, qui porte de tradition familiale le même prénom que son père, et qui consacre lui aussi une partie de son temps à Lyon – La Duchère, comme membre de l’association du club.  Le don de soi est donc bien un savoir-être chez les Perez…