Lyon - La duchère

Une 2ᵉ place nationale portée par l’académie

Jamais l’équipe U17 de Lyon La Duchère n’avait atteint de tels sommets : en terminant deuxième du championnat national, juste derrière l’ASSE et devant les cadors de l’OL, Monaco ou Nice, nos jeunes duchérois ont signé une performance historique pour le club. De plus, la majorité des joueurs de cette équipe U17 nationale ont effectué leur formation au club.

En effet, sur les 23 joueurs :

  • 7 évoluent au club depuis plus de 10 ans,
  • 5 depuis 5 ans,
  • 8 depuis 3 ans,
  • 3 depuis 1 an.

Une saison « made in Duchère », une volonté du coach Habib Sisbane

HS : « Le fait d’évoluer dans ce championnat national avec beaucoup de joueurs formés à la Duchère a toujours été ma volonté.

En tant que responsable du pôle formation et après plus de trois ans avec les U17 nationaux, j’ai toujours souhaité conserver les joueurs plutôt que de recruter massivement ou d’organiser d’énormes détections. Je propose aux jeunes un plan de formation complet sur trois ans (U16, U17, U18).

Je tiens à préciser que même si un joueur n’est pas originaire de la Duchère, s’il est au club depuis plusieurs années, il est forcément duchérois.

Le souhait de réunir des talents locaux répond également à une demande du président, qui veut renforcer l’ancrage territorial. Les joueurs aiment leur club, défendent ses couleurs : c’est précieux, surtout à une époque où footballeurs et clubs se consomment mutuellement.

À la Duchère, on ne se concentre pas seulement sur les équipes, mais sur l’individu : le joueur, l’adolescent. On cherche à l’accompagner pour qu’il franchisse progressivement tous les paliers de la performance – sportif, scolaire, familial, social, etc. »

Dès la pré-saison : clarté du projet de jeu et qualité du lien humain

HS : Sur la pré-saison, j’ai présenté la méthodologie d’entraînement et le projet de jeu de façon très claire aux joueurs. Mais ce qui m’a paru essentiel, c’était de créer un vrai lien : qu’ils sentent que le staff serait attentif et bienveillant. Ce climat de confiance favorise les apprentissages et l’engagement. »

Un début de saison compliqué

HS : « Le championnat a démarré de manière difficile, avec trois défaites qui ont inquiété tout le monde quant au maintien. Pour ma part, je ne m’inquiétais pas : nous n’étions pas encore prêts au coup d’envoi et nous rencontrions souvent des blocs bas, alors que notre jeu repose sur l’attaque des petits espaces – et nous nous sommes fait surprendre à au moins deux reprises alors que nous aurions mérité des points.

Il a donc fallu rassurer les joueurs, être convaincant et bienveillant, et leur montrer que le staff se souciait d’eux. »

Des déclics lors des derbys

HS : « Le déclic est venu lors des derbys contre l’OL et Saint-Priest : dès lors, nous avons enchaîné. Sur les six derniers matchs, j’ai senti que les joueurs attendaient que je leur dise clairement que nous irions chercher la deuxième place. Je savais qu’ils en parlaient entre eux ; je les ai d’abord invités à se concentrer sur le travail, puis, au moment opportun, je leur ai annoncé : « OK les gars, on y va ! » »

La formation duchéroise, une force

HS : « Avoir des joueurs issus de la préformation crée un lien solide entre eux : ils ont toujours eu les U17 nationaux en ligne de mire. Certes, certains potentiels peuvent parfois s’endormir, c’est pourquoi, dès leur arrivée en formation, nous les poussons dans leurs retranchements, mais toujours avec bienveillance. »

Les regards du capitaine Ryad KRALLADI et de Dalil Kemeche

Des débuts compliqués expliqué par Dalil KEMECHE

DK : « L’entame de saison a été difficile, le temps de nous adapter à un niveau national aussi élevé. Cela nous a pourtant permis de nous fixer l’objectif de sortir la tête de l’eau, de nous relever et de commencer à jouer notre football tout en conservant les valeurs du club. »

L’importance d’Habib et du staff

DK : « Habib et le staff nous ont permis de ne jamais douter de nos capacités et nous ont fait comprendre que le travail et la détermination sont des facteurs clés de la réussite. J’ai admiré leur manière de transformer une simple équipe d’amis en une vraie famille. »

Dalil ajoute que son football est devenu plus mature grâce au travail du staff et aux efforts collectifs.

Le rôle de Ryad en tant que capitaine

RK : « En tant que capitaine, j’ai senti que le groupe était fort mentalement et physiquement. Quoi qu’il arrive, nous savions que nous trouverions toujours une solution.

La communication que j’ai établie a été bonne : j’ai su parler aux joueurs qui ne se sentaient pas à l’aise. Maintenant, on se connaît depuis longtemps, et je considère avoir accompli ma mission. Côté staff, j’ai également établi une excellente relation avec Habib, que je connaissais déjà puisqu’il a entraîné mon frère Yacine Kralladi pendant deux ans. »

La prise de conscience pour le haut du tableau

« Cela s’est fait naturellement grâce au travail et à la concentration : nous savions que nous allions réaliser une excellente saison. » Ryad KRALLADI

« Nous avons joué notre football, et ça a très bien fonctionné ; peu à peu, les autres équipes ont compris qui nous étions. » Dalil Kemeche

Cohésion et fierté

Qu’est-ce que ça représente pour vous de jouer à un niveau national avec des coéquipiers formés au club ou du quartier ?

RK : « Cela nous fait énomément plaisir : Nous savons que le club a fourni un travail colossal pour que nous soyons arrivé jusqu’à ce niveau. Cela montre que la formation duchéroise est vraiment solide. »

DK : « Pour ma part je suis le plus heureux quand je voit des joueurs avec qui j ai grandi reussir a mes côtés sa en devient meme une fierté et sa montre notre acharnement durant toutes les années précédentes. »

Le fait de venir du même club ou du même quartier a-t-il renforcé la solidarité ?

DK : « Oui, je pense que le fait que nous sommes du même quartier pour la plupart des joueurs de l’équipe fait en sorte d’avoir une forte cohésion et nous à permit d’intégrer le reste de l’équipe dans notre cercle afin de traverser les épreuves que nous avons pu traversées. De plus, cela a permis une certaine facilité de communication entre le staff et les joueurs qui étaient arrivés depuis peu au club. Nous avons appris à nous connaître et à nous faire briller les unes les autres en jouant sur les qualités individuelles de chacun »

RK : « Bien sûr, le groupe vivait trop bien, on a passé des moments magnifiques car même les personnes, entre guillemets, pas du quartier, on les a mises à l’aise et ils se sentaient comme nous, donc cela a été incroyable et magnifique pour le groupe »

Quelle signification ça à de réussir avec le club de ton quartier ?

RK : « Franchement la sensation est inexplicable d’avoir obtenu cette 2eme place franchement dès que j’ai su cela après la victoire contre Valence j’ai pris un énorme souffle et je me suis dis ON LA FAIT LES GARS c’est le plus important, mais l’histoire est magique car on a montré cette fois-ci que la duché est plus haute que tout le monde et que cela est vraiment mérité. »

DK : « D’en être arrivé là avec le club de mon quartier représente beaucoup pour moi et de voir les personnes du club ou encore les habitants du quartier nous féliciter, cela me rend heureux et je me dis que nous sommes une sorte de fierté pour le quartier »

Le mot de la fin par Dalil Kemèche

DK : « Je tiens à remercier mes coéquipiers, mon coach et le staff d’avoir fait de cette année la meilleure de ma carrière au sein de Lyon La Duchère. Merci aussi aux supporters et à tous ceux qui nous ont soutenus : vous avez joué un rôle crucial pour notre mental.

À mes coéquipiers et au staff : nous étions de simples amis, nous sommes devenus une famille. Je vous souhaite le meilleur pour vos objectifs et votre réussite. Je n’oublierai jamais ces moments de travail et de rigolade à vos côtés. Je vous aime, mes frères. »

 

Des propos recueillis par Alexandre Porfido