Pour le Conseiller du Président, le parcours de la Gambardella atteste de la vitalité et de la qualité de la formation duchéroise. Et augure des lendemains heureux avec une relève de qualité


 

Comment jugez-vous le parcours de cette équipe duchéroise qui est d’ores et déjà historique pour le club ?

Sonny Anderson : « Quand on connaît ce groupe de l’intérieur, on n’est pas trop surpris en définitive car il possède de vraies qualités. Les joueurs se connaissent bien et n’aiment pas perdre. On l’a vu lors de leurs matches contre Clermont et Le Havre. Je ne suis donc pas très étonné de leur réussite. En dehors du club, je comprends que certains puissent être surpris mais aujourd’hui, c’est un fait, nous sommes parmi les huit meilleurs clubs français en matière de formation à ce stade. »

 

Avec un peu de recul, comment expliquez-vous cette réussite, notamment contre Clermont et Le Havre, deux très beaux centres de formations français ?

SA : « Il y a de la qualité dans le jeu, comme je viens de le dire, mais il y a aussi un aspect mental dans cette réussite. Contre Clermont, on passe aux tirs aux buts et après contre Le Havre on l’emporte 2-0. Cela veut dire que vous n’avez plus peur des équipes pros, que vous avez pris confiance en vos moyens. Et c’est là que cette équipe est forte. Après, il faut souligner que les garçons ont compris, que derrière leur qualité individuelle, il fallait jouer ensemble pour aller loin. Ensuite, comme souvent dans ce type de compétition, il faut un brin de réussite. C’est ce qui s’est produit notamment quand Le Havre loupe son pénalty à quelques minutes de la fin du temps réglementaire alors que le score n’était que de 1-0 à cet instant de la rencontre. »

 

Fort de ce constat, quel est néanmoins le danger à présent, car les Caennais sont prévenus ?

SA : « Le danger se trouve dans l’excès de confiance et de se dire, comme on a déjà battu deux équipes pros alors on sait faire. Non, il faut garder le même état d’esprit. Il ne faut surtout pas se relâcher car l’effet de surprise n’existe plus. Les Caennais auront sûrement mieux étudié notre manière de jouer que Le Havre et Clermont. Et il ne faut pas oublier qu’aujourd’hui, tout le monde se retrouve à deux matches du Stade de France. »

 

Justement, penser qu’il ne reste plus que deux étapes avant le Stade de France ne serait-il pas le second danger ?

SA : « Oui absolument ! En huitièmes, si vous êtes éliminés, vous vous dîtes, bon, on a fait tout de même un joli parcours. Mais là, ce n’est plus la même réflexion. A présent, on est en droit de se dire, on peut aller jouer une finale ! Et oui, ça c’est un danger. Il faut tenter à mon sens  de ne pas trop évoquer cet aspect, sachant que de toute manière, il est logique d’y penser. Mais je le répète, ce n’est plus la même approche. »

 

Pour finir, que représente, dans tous les cas de figure, un tel parcours en Gambardella pour un club comme Lyon – La Duchère ?

SA : «   Cela signifie en premier lieu que le club est capable de former de très bons joueurs sans avoir les moyens financiers des clubs professionnels. On assimile l’excellence par l’argent mais on prouve que l’on est capable d’être dans le Top 8 français avec des moyens plus modestes. Ca veut dire aussi que l’on a beaucoup de bons joueurs, que l’on sait former, et je suis aussi persuadé que si certains devaient partir en fin de saison, nous en aurions d’autres qui se révéleraient. De plus, cela prouve aux plus jeunes du club, les U12, U13 etc, que quand on est à La Duchère, on peut réussir.  Cela peut aussi motiver de bons joueurs à venir chez nous car ils savent que l’on peut sortir du lot ici.  Bref, les résultats de la Gambardella tirent l’ensemble du club vers le haut, et mettent en exergue la qualité de la formation maison dans son ensemble. »

 

Photo ⓒ Guillaume Perret